Heia https://125.heia-fr.ch 125 ans Tue, 21 Dec 2021 14:58:11 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.3 https://125.heia-fr.ch/wp-content/uploads/2021/01/cropped-125ans-1-32x32.png Heia https://125.heia-fr.ch 32 32 «Le but, c’est la création de valeur pour l’ensemble de la société» https://125.heia-fr.ch/le-but-cest-la-creation-de-valeur-pour-lensemble-de-la-societe/ Tue, 14 Dec 2021 12:30:00 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=4747

C’est la fin de notre passionnante aventure à travers les 125 ans de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg. Durant cette année anniversaire, nous avons parcouru la riche histoire de l’institution, de 1896 à 2021.

Pour conclure ce blog, nous donnons la parole au directeur de l’École, Jean-Nicolas Aebischer, à la tête de l’École depuis 2012. Il décrit les liens étroits qui existent plus que jamais entre son école et la société fribourgeoise, les changements majeurs mis en place ces dix dernières années et les visions qu’il a pour l’avenir.

En 2012, vous écriviez que la nature de l’école était de «participer activement à la transformation du monde». Aujourd’hui, en 2021, à quelles transformations principales participe la HEIA-FR?

Par nos deux activités de base, l’enseignement et la recherche, qui coexistent et caractérisent la mission duale d’une Haute école, nous formons et préparons les acteurs et actrices du développement architectural et urbanistique ainsi que du développement technologique, dans différents secteurs.

Cependant, ni l’architecture, ni la technique, n’est une finalité en soi. Le but, c’est la création de valeur pour l’ensemble de la société en visant, bien sûr, le développement durable, avec ses trois dimensions – économique, écologique et sociétale.

Les grands défis que sont le changement climatique, l’approvisionnement en énergie, la sécurité physique et la cybersécurité, la santé, l’alimentation et la mobilité requièrent tous la maîtrise des technologies et la créativité des ingénieur-e-s et architectes.

Ce sont eux qui façonnent le monde, réel et virtuel, dans lequel nous vivons. Une Haute école doit développer leur sens de la responsabilité, ou en d’autres termes, leur liberté, car l’un n’existe pas sans l’autre. En ce sens, notre École participe activement à la transformation du monde.

Dans toute l’histoire de l’École que nous avons narrée dans ce blog, nous avons montré qu’elle était à chaque époque au service de la société fribourgeoise. Aujourd’hui, comment impacte-t-elle les activités du canton?

Développer des talents, libérer des potentiels, donner le goût d’entreprendre, susciter des vocations: c’est le rôle que nous jouons au profit de la force d’innovation et du renouvellement de notre canton. Les programmes sont orientés en fonction des besoins du marché du travail tout en donnant aux futur-e-s actrices et acteurs les clés du développement permanent, en particulier par le biais des compétences méthodologiques et scientifiques. Le leitmotiv est le suivant: du savoir et du savoir-faire pratique, pour aller vers une compréhension conceptuelle qui permet la créativité fondée sur une méthodologie scientifique. Cela se passe en collaboration étroite avec le tissu économique, politique et sociétal de notre canton et de notre région. Et la HEIA-FR fait partie intégrante de la HES-SO: elle collabore activement avec les autres écoles du domaine Ingénierie et architecture de la HES-SO.

Par nos activités de recherche appliquée, presque exclusivement conduites en collaboration avec des entreprises de la région, nous encourageons ces dernières à saisir des opportunités, à prendre le risque d’explorer de nouveaux produits et processus par le biais de collaborations de recherche avec nous. Des instruments de financement public spécifiques, tel qu’Innosuisse, sont destinés à soutenir ces collaborations.

Enfin, il faut relever que la HES-SO//FR, et par conséquent, la HEIA-FR, sont rattachées à la Direction de l’économie et de l’emploi, favorisant une compréhension du système d’innovation pour un maximum de cohérence. Cette approche systémique caractérise l’immense travail de Jacques Bersier, avec lequel j’ai eu le privilège de travailler pendant presque dix ans. Sa complicité dans l’ambition d’avoir un impact sur la force d’innovation dans notre canton m’a été très chère.

Comment décririez-vous les priorités de cette École après près de dix ans de direction?

Les HES ont la mission légale de faire de la recherche appliquée, via les collaborations avec le tissu économique local et avec les autres Hautes écoles. Nous sommes particulièrement bien situés pour entretenir des collaborations actives avec l’Université de Fribourg et l’antenne fribourgeoise de l’EPFL, dans le cadre du Smart Living Lab.

Il convient également de relever l’importance pédagogique de la recherche. Nous ne programmons pas des robots bipèdes intelligents, mais nous formons des ingénieur-e-s et architectes capables de décortiquer des problèmes et de proposer des solutions durables. Pour développer leur capacité de discernement, nous les faisons participer à nos projets de recherche. Créer du savoir revient à essayer de falsifier des hypothèses et de vérifier et revérifier des observations. Vivre avec des doutes et avec une conscience du risque résiduel est inséparable de l’existence de l’ingénieur-e. Le renforcement de la dualité enseignement et recherche est donc une priorité.

Quels sont les changements principaux que vous avez vécus depuis votre entrée en fonction?

Ils sont nombreux. Nous avons dû par exemple adapter notre fonctionnement aux nouvelles règles de la loi sur les HES et de la Loi cantonale sur la HES-SO//FR. Nous avons, notamment, introduit les 20% de temps consacrés à une partie de la Ra&D pour les professeur-e-s, ce qui nous a permis de rééquilibrer la charge et le temps dévolus aux missions d’enseignement et de recherche. Pour s’assurer de l’impact de notre recherche appliquée, et afin de la développer, nous avons créé des instituts, des centres de compétences et établi d’excellentes collaborations avec l’antenne fribourgeoise de l’EPFL et l’Université de Fribourg, dans le cadre du Smart Living Lab sur le quartier d’innovation de blueFACTORY. Nous avons également développé de précieux liens avec des partenaires locaux afin de développer l’interdisciplinarité de nos formations, que nous continuons de multiplier. Un exemple que je peux citer à ce propos, est la création de la Motion Control Academy avec Polytype, CPAutomation et Boschung SA. Nous avons également obtenu la possibilité de créer des sociétés, telles que le Biofactory Competence Center (BCC) ou CertX. BCC offre des services de formations spécifiques et sur mesure et soutient la politique d’innovation du canton de Fribourg dans le domaine de l’industrie biopharmaceutique. CertX est une entreprise accréditée auprès de l’agence Swiss Accreditation Service (SAS) qui se spécialise dans la certification de la sécurtié fonctionnelle et la cyber sécurité. En tant que telle, elle favorise l’innovation des firmes qui sont obligées de certifier leurs produits et services. Fonder des start-up est aussi un moyen de faire fructifier l’argent public investi dans les Hautes écoles.

Dans le cadre du processus d’auto-évaluation des filières de formation exigée et organisée par la HES-SO, nos filières participent activement au développement de la  qualité de nos programmes d’enseignement. Cela nous permet également d’obtenir la labellisation EUR-ACE comme l’a montré la filière de chimie. Par ce biais nous atteignons une certaine visibilité et une crédibilité internationale essentielle au développement de notre établissement.

Nos étudiant-e-s ont porté un autre changement majeur. Nous avons remarqué que, de plus en plus, ils et elles se soucient de notre planète. Nous souhaitons utiliser cette sensibilité forte pour mettre en évidence le rôle des ingénieur-e-s et des architectes pour le développement durable. L’efficience a toujours été une préoccupation majeure de l’ingénieur. Lorsqu’on parle de l’efficience énergétique et des matières, on tombe automatiquement dans les questions fondamentales du développement durable.

Nous avons vu dans ce blog que le bilinguisme avait mis du temps à s’imposer. Vous êtes d’ailleurs le premier directeur germanophone de l’histoire de l’École. Comment jugez-vous «l’état» du bilinguisme actuellement?

Tout ce qui a été mis en place, en termes de bilinguisme, nous le devons à Michel Rast. Malheureusement, depuis son départ, nous n’avons pu développer cet aspect autant que nous l’aurions voulu. Ce qui avait été initié a été stabilisé ou développé modérément. Mais il est maintenant temps d’aller vers un bilinguisme plus affirmatif, notamment en offrant la possibilité aux étudiant-e-s francophones d’apprendre une matière en allemand.

Dans un état comme la Suisse, multiethnique, multiconfessionnel, la population a besoin d’éléments de cohésion. Ceci passe par la faculté d’échanger des réflexions et des pensées, ce qui se fait principalement par le biais de compétences linguistiques. Notre École a un rôle à jouer à l’interface de nos deux langues, entre deux cultures et deux richesses.

Quels sont aujourd’hui les dossiers à traiter, sur votre bureau? Quels sont les défis pour l’école à l’horizon 2030?

La grande question est celle des infrastructures. Grâce à François Hemmer et à sa complicité avec le conseiller d’État Edouard Gremaud, l’École a pu construire dans les années 90 des bâtiments généreux, d’excellente qualité et avec une certaine capacité de réserve. Avec des locations sur les sites de Beauregard, blueFACTORY, Rte des Arsenaux, Rte de la Fonderie et au Marly Innovation Center la HEIA-FR colonise son environnement. Cela nous a permis d’absorber la croissance du nombre d’étudiant-e-s et le développement des nos activités de recherche appliquée. Mais nous risquons de perdre en cohésion et en efficience. D’autre part, l’utilisation de l’espace d’apprentissage n’est plus le même maintenant qu’il y a 30 ans, avant la révolution numérique.

Dans ce sens, nous pouvons saluer le futur transfert de l’architecture vers la halle grise sur blueFACTORY, qui a aussi l’avantage de rapprocher du Smart Living Lab, projet tri-institutionnel entre l’EPFL, l’UNIFR et la HEIA-FR.

La question pédagogique est un autre défi d’avenir: comment utiliser au mieux les trois années de formation du Bachelor afin de préparer les ingénieur-e-s et architectes pour leur premier emploi, tout en leur donnant les clés de leur développement tout au long de leur carrière?

Enfin, l’enjeu principal pour l’avenir est d’attirer et de développer des talents. Pour faire rêver des candidat-e-s aux études, nous devons vraisemblablement plus communiquer sur les perspectives, par exemple via nos activités de recherche et la finalité de l’ingénierie et de l’architecture, notamment leur importance pour le développement durable de notre société.


Le travail de l’ingénieur et de l’architecte fait sens et est indispensable

Sous l’influence des technologies digitales, la société se divise en compartiments de like-minded et a de plus en plus de difficultés à agir comme un collectif. Une forme de dictature des minorités s’installe. Le devoir d’une Haute école est aussi de reconnaître l’unicité des individus et, de là, d’identifier tout ce qui les unit les uns aux autres pour construire une société cohérente et solidaire et pour faire face aux grands problèmes. Nous sommes toutes et tous différent-e-s et nous avons le droit de l’être, mais, à partir de là, comment chercher ce qui nous unit, plutôt que de remarquer toujours ce qui nous sépare?

C’est notre devoir, en tant que Haute école, de dire: soyez comme vous êtes, mais cherchez à être des actrices et acteurs qui concourent au bien de la société, dans le domaine où vous œuvrez, avec vos compétences, dans l’idée de la durabilité. Bien sûr nous devons outiller nos diplômé-e-s avec des bases solides des concepts scientifiques, des compétences métiers et de communication pour qu’ils et elles s’insèrent sans trop de difficultés dans le marché du travail. Cependant, nous ne mettons pas sur le marché des facteurs de production pour une économie de plus en plus agitée. L’ingénieur et l’architecte doit servir la vie, il est un humain, un membre responsable d’une société durable. Ils et elles sont là pour créer, d’où notre mission pédagogique de les rendre conscient-e-s du rôle qu’ils/elles ont à jouer. Nous devons leur donner la conscience que leur travail fait sens, qu’ils sont des acteurs/actrices du changement et qu’ils sont indispensables.

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Au service de l’économie fribourgeoise depuis 1892 https://125.heia-fr.ch/au-service-de-leconomie-fribourgeoise-depuis-1892/ Tue, 09 Nov 2021 12:31:01 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=4738
Banque cantonale et cathédrale Saint-Nicolas depuis la Place Notre-Dame, Fribourg, après 1915.
© Bibliothèque cantonale et universitaire Fribourg. Fonds Prosper Paul Macherel

La BCF a été créée en 1892, pour soutenir, entre autres, les ambitions d’industrialisation du canton. Fribourg avait pris du retard sur le reste de la Suisse. À la fin du XIXe siècle, les entrepreneurs manquent de capitaux et de personnel qualifié. La banque répond au premier besoin, tandis que l’École de métiers (Technicum) fondée en 1896, a pour objectif de répondre au second.

«La banque a été créée pour financer le développement du canton», note Daniel Wenger, le nouveau président de la direction générale. «Aujourd’hui, notre rayon d’action prioritaire se situe toujours dans les frontières cantonales et le soutien au tissu économique reste au cœur de nos missions. Nous travaillons étroitement avec les entreprises.»

«Les crédits destinés au développement de leurs affaires démontrent notre soutien à l’économie fribourgeoise et sont en constante augmentation, plus particulièrement ces 25 dernières années», analyse Denis Galley, membre de la direction. La BCF joue aussi un rôle essentiel de conseils aux sociétés – c’est un challenger apprécié. Elle propose aussi un service spécialisé dans les successions au sein des entreprises.

Elle accompagne donc les entrepreneurs dans toutes les phases de leur existence. Et ce, dès les balbutiements: la BCF est partie prenante de toute la chaîne de soutien aux start-up régionales, via sa participation active aux organismes qui les soutiennent.

Lors de la crise du Covid, la banque a démontré la force de sa proximité avec les entreprises. Au moment où ces dernières avaient besoin de crédits urgents, la BCF a joué son rôle avec rapidité et efficacité. «Nous avons accordé 2060 crédits pour un montant de 350 millions de francs», note Denis Galley. Ce qui place la BCF au 8e rang des banques suisse en termes de crédits Covid, alors que, bien sûr, la banque n’est pas la 8e banque de Suisse. «Nous avons aussi soutenu les mesures du canton en faveur de l’économie avec un paiement extraordinaire de 8 millions à l’État pour aider Fribourg à affronter la crise.»

Siège social de la BCF
Photo: Dominique Bersier

Partenaire des 125 ans de la HEIA-FR

La BCF entretient des liens étroits avec les Hautes écoles depuis sa fondation: une partie de ses revenus, à ses débuts, était destinée au financement de l’Université[1]. La banque est toujours impliquée dans la Fondation de l’Université.

Elle s’est tout naturellement engagée à soutenir les festivités du 125e de la HEIA-FR. «Nous sommes toujours en contacts étroits avec toutes les hautes écoles, analyse Daniel Wenger. Nous voulons favoriser la formation des personnes qualifiées et des entrepreneurs qui vont, dans l’avenir, créer de la valeur ajoutée sur notre territoire. Nous voulons aussi rester proches de nos potentiel-le-s futures collaboratrices et collaborateurs.»

Daniel Wenger note enfin l’importance des hautes écoles pour l’attractivité du canton aux yeux des entreprises qui viennent enrichir la vie économique fribourgeoise.


[1] https://www.fr.ch/etat-et-droit/gouvernement-et-administration/georges-python-ancien-conseiller-detat

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La HEIA-FR à l’heure du coronavirus https://125.heia-fr.ch/la-heia-fr-a-lheure-du-coronavirus/ Fri, 05 Nov 2021 09:00:00 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=4711 Le 13 mars 2020, le Conseil fédéral prononçait la fermeture immédiate des établissements scolaires. La HEIA-FR plongeait dans l’aventure inédite de l’enseignement à distance.

«Le Rectorat de la HES-SO a laissé une semaine de préparation aux étudiant-e-s et au corps enseignant pour l’organisation des espaces virtuels de travail, la prise en main du matériel, la familiarisation avec les nouveaux outils. Les professeur-e-s devaient aussi profiter de ce temps pour imaginer la suite de leurs cours», explique Marc-Adrien Schnetzer, directeur adjoint et responsable académique de la HEIA-FR.

Branle-bas de combat

Dès l’annonce du Conseil fédéral, plusieurs groupes de travail sont mis en place pour déterminer les meilleures manières de mener l’enseignement à distance. Une documentation d’aide et de soutien à l’attention du corps enseignant est créée. Les collaborateurs des services informatiques se mettent en mode urgence: «Ils ont immédiatement pris les mesures nécessaires pour s’assurer que les outils tiennent le coup avec des centaines de personnes en ligne près de huit heures par jour, poursuit Marc-Adrien Schnetzer. Ils ont également développé différents tutoriaux sur l’utilisation des outils informatiques. C’était beaucoup de travail inédit, sur une période très courte». Heureusement, tout le monde a joué le jeu et des systèmes d’entraide se sont rapidement mis en place, tant au niveau institutionnel qu’au sein de plus petites unités. Le 23 mars 2020, les cours en lignes commençaient.

Jusqu’au 8 juin, l’école a été fermée; l’ensemble des cours a été donné à distance. Certains laboratoires ont été convertis en un mode distanciel, d’autres ont été rattrapés dès le 8 juin en présentiel. Ensuite, pendant cinq semaines, jusqu’au 10 juillet, les étudiant-e-s ont à nouveau pu se rendre à l’école pour une période d’évaluations combinées à des rattrapages de laboratoires. Dans certains cas, la haute école a dû prioriser les contenus, le temps ne permettant pas de tout rattraper. Les mesures sanitaires ont été complètement respectées. Après les vacances d’été, une session exceptionnelle de rattrapage a été organisée pour les étudiant-e-s entre le 16 août et le 3 septembre.

Le contact régulier avec les étudiant-e-s a été maintenu pendant toute la durée de l’enseignement à distance. La situation a-t-elle eu une influence sur le nombre d’échecs? «Les différents dispositifs mis en place pour tenir compte de la situation d’études ont permis d’éviter une augmentation significative du taux d’échec, analyse Marc-Adrien Schnetzer. Les cours en ligne ont permis aux étudiant-e-s de poursuivre tant bien que mal leur parcours. Mais ils ont tout de même été un facteur de stress et de fatigue généralisée. Ce mode d’enseignement a aussi creusé les inégalités.» Pour certains, la principale difficulté a résidé dans la perte de l’emploi nécessaire à financer les études. Un fonds d’aide a été mis en place par la HES-SO pour les soutenir.

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Un test grandeur nature

Le 14 septembre sonnait l’heure de la rentrée. Selon l’Ordonnance du Conseil fédéral, les cours pouvaient à nouveau être donnés sur site. Un système d’étiquettes collées sur les places de travail a été mis en place pour assurer l’utilisation des espaces dans le strict respect des mesures sanitaires en vigueur, dans les deux modes «avec masques» ou «sans masques», selon l’effectif. Parallèlement, certains cours ont fait l’objet d’un enseignement comodal: la majorité des étudiant-e-s trouvent sur site pendant que les autres sont en ligne et accèdent au son de la salle, ainsi qu’à l’écran partagé par l’enseignant-e ou à une image du tableau noir diffusée par caméra. Cette nouvelle organisation a persisté cinq semaines, jusqu’aux vacances d’automne. Dès le 26 octobre, l’ensemble des cours a de nouveau eu lieu en ligne, à l’exception des laboratoires, travaux pratiques, travaux d’ateliers et évaluation, qui ont pu se faire sur le site, tout en respectant strictement le plan de protection.

«Ce que l’on retient de positif de cette période, c’est que nous n’avons jamais autant réfléchi sur la pédagogie, sur l’importance des compétences visées, sur les objectifs d’apprentissage, et sur leurs liens avec les méthodes d’enseignement et d’évaluation», analyse Marc-Adrien Schnetzer. «Mais en devant agir dans l’urgence, les enseignant-e-s n’ont pas eu le temps de revoir les scénarios pédagogiques et de les adapter à un enseignement distanciel. Cela a tout de même nécessité un immense travail qu’il faut saluer. Quant aux étudiant-e-s, ils et elles ont aussi fait preuve d’une grande résilience. Il faut vraiment saluer leur effort pour continuer à étudier dans des conditions parfois difficiles. C’est très fatigant de rester concentré toute la journée derrière un écran. Il faudra voir ce qu’il va rester de cette expérience grandeur nature. Tout n’est pas à jeter.»

Cette expérience, même si elle a impliqué une certaine résignation chez les étudiant-e-s et le corps professoral, a surtout mis en lumière… les avantages de l’enseignement classique, en présentiel. Dans les sondages réalisés par la HEIA-FR sur les premières semaines d’enseignement à distance, les professeur-e-s jugent primordial d’être physiquement en face des étudiant-e-s, afin de pouvoir tenir compte de la communication non verbale donnant une idée du degré de compréhension des étudiant-e-s. Ces dernières et ces derniers ont souffert de passer tellement de temps derrière un écran. Ils et elles sont 72% des sondé-e-s à avoir également jugé que l’enseignement à distance nécessitait plus de temps de préparation que le présentiel. Mais le plus grand problème reste le manque de contact. «Ne plus avoir de discussions autour d’un café à la pause, de repas de midi entre collègues, de regards croisés lorsque quelque chose n’est pas compris, c’est très compliqué», ajoute Marc-Adrien Schnetzer.

Il est difficile de tirer un bilan définitif, mais il apparaît que les mesures d’urgences ont généralement permis aux étudiant-e-s de continuer à progresser et que le corps professoral est en mesure d’assurer un enseignement à distance. «Mais l’erreur serait de se dire que la forme d’enseignement à distance que nous avons mise en place dans l’urgence est suffisamment aboutie», relève Marc-Adrien Schnetzer. «Beaucoup d’efforts devraient encore être fournis afin de mettre en place un enseignement stimulant, favorisant l’apprentissage et adapté aux contraintes des cours à distance.»

Les étudiant-e-s sondé-e-s

Les étudiant-e-s ont pu s’exprimer entre fin avril et début mai 2020 sur la manière dont ils avaient ressenti l’enseignement à distance, soit après un mois d’expérience. 54% d’entre eux se sont exprimés. Il ressort que 75% des personnes jugeaient la qualité des cours à distance de plutôt bonne à très bonne. 92% considéraient disposer d’outils suffisants. Les aides concernant ces outils, les cours en ligne et les supports de cours mis en ligne ont aussi été globalement notés de manière positive. Il faut aussi remarquer – et ce n’est évidemment favorable ni à leurs études, ni à leur bien-être – que 33% des personnes interrogées ont eu des difficultés financières. Parmi eux, 7% avaient de «la peine à s’en sortir» ou n’y parvenaient plus.

Le sondage a permis à la direction d’émettre des recommandations pour la poursuite de l’enseignement en ligne.

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Que faut-il retenir de l’enseignement à distance?

Quelle année 2020! Un virus venu d’Asie (nom de code: SARS-CoV-2) a fortement perturbé l’enseignement du semestre de printemps dès la mi-mars. Le 13 mars a été un vendredi particulier: en milieu d’après-midi, le Conseil fédéral annonce la fermeture de l’ensemble des Hautes écoles dès le lundi suivant, envoyant étudiant-e-s, formateurs et formatrices dans un enseignement à distance qu’il faudra encore définir. Consciente du choc produit par l’annonce, la HES-SO donne aux Hautes écoles une semaine pour s’y préparer et faire les choix nécessaires des outils qui devront remplacer au mieux la salle de classe ou le laboratoire.

Jamais notre École n’avait connu un tel bouleversement en quelques jours. Et c’est toute une organisation du semestre qui se met en place. Les fondements de l’enseignement sont questionnés: comment garder du lien? Comment capter, dans une relation virtuelle, les réactions des étudiant-e-s face à une nouvelle matière? Comment sentir l’atmosphère de la classe? Jamais la pédagogie n’aura autant alimenté les conversations et les discussions en ligne entre collègues. Des conseils sont transmis, des partages de bonnes pratiques sont mis en place à différents niveaux. L’adaptation se met en place pour réorganiser les processus d’apprentissage mis à mal et préserver ce qui peut l’être de la motivation des étudiant-e-s. Des étudiant-e-s dont on peut louer la compréhension qu’ils et elles ont montré à l’égard des enseignant-e-s dans ce bouleversement.

Que restera-t-il de cette situation extraordinaire? Certains disent que l’enseignement dans une École telle que la nôtre ne sera jamais plus comme avant, que l’enseignement à distance a fait un pas de géant: doit-on parler de capitulation contrainte face aux pressions des géants du numérique? Ce n’est pas mon sentiment. Cette période difficile nous a forcés à rechercher de nouveaux modes de transmission. Il convient toutefois de distinguer l’enseignement de ses techniques. Ce qui détermine la qualité d’une méthode, c’est probablement plus ce que les étudiant-e-s retiendront d’un cours ou d’une activité et ce qu’ils sauront faire avec ces connaissances. Il n’est donc pas facile de mesurer maintenant le degré de continuité pédagogique ayant caractérisé cette épreuve. En revanche, nous identifions rapidement ce qui ne fonctionne pas et qu’il faut oublier. Retour à la question : que restera-t-il de cette expérience grandeur nature? Il conviendra de faire un bilan à tous les niveaux et de conserver le meilleur, en n’hésitant pas à le partager et le diffuser.

Nous avons eu la démonstration que l’apprentissage est conditionné à l’existence de liens sociaux, eux-mêmes opérant plus fortement lorsque les apprenant-e-s et leurs mentors se côtoient physiquement. Ces échanges dans la salle de classe ou l’atelier, qui agissent comme mémoire contextuelle, permettent en outre des rencontres non planifiées.

Cependant, cette présence ne suffit pas à assurer une transmission de qualité, tout comme la distance n’empêche pas l’apprentissage : c’est ce que nous rapportent les étudiant-e-s et la littérature des sciences de l’éducation sur ce sujet. Signe de l’importance de la réflexion pédagogique permanente et du développement de savoir-faire grâce auxquels nous pourrons progresser. En somme, rien de surprenant pour une École d’ingénieurs que d’encourager l’innovation pédagogique, signe de vitalité pour une institution de formation.

Marc-Adrien Schnetzer, texte paru dans le Rapport annuel 2020 de la HEIA-FR


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Un engagement remarquable pour la protection des citoyen-ne-s

Pour faire face à une éventuelle pénurie, l’Organe cantonal de conduite (OCC) a mandaté l’institut ChemTech de la HEIA-FR, pour la production de solutions hydroalcooliques entre mars et juin 2020. Un renfort inédit, piloté par le professeur Ludovic Gremaud.

Fort de son expérience dans l’industrie pharmaceutique, l’ancien directeur d’un groupe de recherche et développement de procédé a pris les choses en main très rapidement. «Dès que nous avons appris la nouvelle, nous avons demandé une dérogation auprès de la pharmacienne cantonale. Celle-ci nous a été accordée rapidement, compte tenu des infrastructures de l’école». Effectivement, la HEIA-FR est la seule haute école appliquée de Suisse à bénéficier d’infrastructures pouvant accueillir la production de produits chimiques telles que les solutions hydroalcooliques. En quelques semaines, Ludovic Gremaud et la trentaine de collaborateurs qui l’accompagnent produisent et échantillonnent environ 3000 litres de solutions. «C’était un véritable défi logistique. Il fallait concilier les demandes de l’OCC et les contraintes du marché en termes d’offres et de livraison. À mesure que la demande grandissait, il devenait difficile de s’approvisionner en matière première et en matériel de conditionnement.»

La pandémie persistant, l’OCC suggère d’optimiser les rendements en instituant une collaboration inédite entre la HEIA-FR et la filiale bulloise d’UCB Farchim. L’ensemble des solutions hydroalcooliques étaient dès lors produites dans les locaux d’UCB Farchim, avant d’être acheminées à l’Ecole dans de grands containers où elles étaient finalement conditionnées. Au total, près de 100’000 litres ont été échantillonnés et mis en bouteilles selon les besoins du canton, dans des flacons de 100 ml à 20 litres.

Au terme de cette expérience inédite, Ludovic Gremaud retiendra surtout qu’elle a été l’occasion de créer de nouveaux liens. «En temps normal, en dehors de nos cours et de nos projets de recherche, nous n’avons pas vraiment le temps d’apprendre à connaître les gens qui nous entourent. Pendant ces quatre mois, nous étions une trentaine de personnes d’horizons différents à travailler sur le même projet. Il y avait des collaborateurs scientifiques issus de la filière de chimie, des apprentis et aussi du personnel administratif. C’était génial de travailler avec de nouveaux visages.»

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Repenser les approches pédagogiques https://125.heia-fr.ch/repenser-les-approches-pedagogiques/ Fri, 22 Oct 2021 09:04:00 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=4700

Marc-Adrien Schnetzer a rejoint la HEIA-FR en 2003, comme professeur de mathématiques. Depuis 2008, il occupe le poste de Directeur académique. Ses missions s’organisent autour de trois axes : préserver la qualité des filières d’études, stimuler le développement de l’offre de formations autour du besoin professionnel et accompagner la mise en œuvre des projets stratégiques.

Lorsque vous rejoignez l’école en 2003, celle-ci se trouve en plein processus d’intégration du système de Bologne. Comment le professeur de mathématiques que vous étiez a été touché par la réforme?

Les changements inhérents au processus de Bologne ont été assez légers à l’époque. On utilisait surtout un nouveau vocabulaire en introduisant par exemple la notion de crédits ECTS ou de module. En termes d’enseignement, nous avons continué à œuvrer presque comme nous le faisions auparavant.

En réalité, de tels changements prennent du temps à être mis en place. Le modèle de Bologne a comme objectif de construire un espace européen de l’enseignement du supérieur en favorisant en particulier la mobilité. D’autre part, depuis une vingtaine d’année, l’enseignement se transforme : la pure transmission des savoirs laisse la place à un processus d’apprentissage où les savoirs conceptuels sont entraînés « en situation ». Ce qui ne veut pas dire que la théorie disparaît, au contraire.

Actuellement, nous sommes à jour sur la forme, mais le processus de Bologne n’est pas vraiment implémenté à 100%. L’approche pédagogique actuelle est, de manière générale, assez classique, organisée autour de la disponibilité des espaces et des enseignant-e-s, et moins sur le besoin de l’étudiant-e et des équipes pédagogiques, ce qui laisse peu de place à la personnalisation des programmes. En outre, nos espaces n’ont pas été pensés pour l’enseignement du XXIe siècle. Enfin, la pandémie (N.D.L.R.: sur laquelle nous reviendrons dans le prochain article de ce blog) nous a montré les nouvelles possibilités de l’enseignement asynchrone notamment en utilisant les outils numériques qui deviennent des éléments de réponse intéressant dans le cadre de la personnalisation de la formation. La présence de l’étudiant-e est souvent requise par principe et non par nécessité. Il y a des situations où une partie du travail peut être préparée en amont, au rythme de l’étudiant-e, le temps de présence étant utilisé pour échanger et consolider. Ceci devrait aider l’étudiant-e à mieux structurer ses connaissances et à se les approprier. Bien sûr, et on l’a vu ces deux dernières années, l’apprentissage en atelier et laboratoires est précieux ; là, le présentiel à tout son sens.

Ce changement d’approche pédagogique, organisée autour du « savoir-agir complexe » cher à Jacques Tardif ne va pas de soi. Il se heurte à des difficultés comme du temps à disposition chez les enseignants et, dans une phase de transition, des moyens pour explorer et tester des méthodes innovantes. Mais il présente l’avantage de favoriser l’autonomie des étudiants et de donner du sens aux étudiant-e-s. Ceci devrait contribuer à leur engagement et motivation. Je pense que c’est l’enjeu principal de notre institution pour les années 2021-2025, avec le renforcement du lien entre enseignement et recherche appliquée.

Quels sont les changements majeurs imposés par l’introduction du modèle de Bologne pour les étudiant-e-s?

Concrètement, les changements majeurs ont été la lisibilité de contenus de formation avec, en résumé, l’introduction des « modules » qui ont mis fin à la répétition de toute l’année de programme en cas d’échec partiel. Cette « modularisation » est un instrument qui devait favoriser la mobilité des étudiant-e-s dans l’espace de formation supérieur en donnant la possibilité de dispenser des étudiants par des « reconnaissances d’équivalences ». Cette mobilité est restée chez nous très marginale, sans doute parce que la modularisation est restée au stade du formel. L’autre conséquence de Bologne est l’introduction d’un système d’assurance qualité qui précise en particulier ce qu’on entend par formation de qualité et ce qu’on attend d’un diplômé de l’enseignement supérieur. Dans les faits, les programmes de l’époque ont simplement été convertis en programme Bachelor et les modules ont été pensés comme des groupes de compensation. Ce n’est que depuis environ 3 ans, et les considérations sur les plans d’études cadres, que les programmes gagnent en cohérence.

Un autre changement important a été une diminution de la durée du cursus, le travail de Bachelor étant réduit et réalisé pendant le dernier semestre et plus après.

Un dernier changement essentiel a consisté à introduire le cycle master donnant la possibilité pour les étudiant-e-s de poursuivre leurs études. Avec ce deuxième cycle, l’École peut proposer aux étudiant-e-s une suite à leur cursus de base – ils peuvent se spécialiser dans le cadre d’une formation de base orientée vers la recherche. Ce modèle est le standard dans le modèle de Bologne. Les discussions actuelles portent sur la possibilité de délivrer un doctorat par les hautes écoles. Pour l’heure, nos collaborations avec les Universités et Ecoles polytechniques ne rendent pas cette introduction indispensable.

Qu’en est-il des effectifs ? L’introduction du modèle de Bologne a-t-elle eu une incidence sur leur évolution?

Durant cinq ans à partir de son introduction en 2008, nous avons observé une augmentation de 10 à 12% à chaque rentrée scolaire. En 2016, nous avons atteint un pic avec 936 étudiant-e-s au niveau Bachelor. Je ne pense pas que ceci soit dû à l’introduction du modèle de Bologne.

Cette augmentation a eu une incidence sur nos locaux: nous avons dû louer des emplacements à Beauregard, puis à la Fonderie, à la route des Arsenaux, à blueFACTORY, au MIC, etc. Ce n’était pas la première fois dans l’histoire de l’école. Durant ses premières années, à la toute fin du XIXsiècle, les cours étaient également dispatchés aux quatre coins de la ville. Mais tout de même, cette «dislocation» a été un bouleversement dans la vie moderne de l’école. Nous ne sommes clairement plus une école où tout le monde se connaît et se croise.

Aujourd’hui, les effectifs oscillent avec une faible amplitude. Ils suivent surtout les courbes de la démographie.

Depuis votre arrivée à la direction en 2008, y a-t-il eu des modifications en termes de filières d’études?

On peut relever la reconfiguration de l’offre dans le domaine IT avec le remplacement des formations en Informatique et en Télécommunications par une seule filière en Informatique et systèmes de communication. A Fribourg, c’est la seule création de filière observée depuis 2008. Nous avions également auparavant introduit une nouvelle orientation «internet et communication» en filière de Télécommunications, dont les derniers diplômes seront délivrés en 2021. Il y a également eu un Master en architecture organisé à temps partiel, qui a finalement été abandonné. Sinon, on observe une stabilité de l’offre de formation qui permet toujours à nos étudiant-e-s d’acquérir les bonnes bases avant de pouvoir aborder les spécialisations. Stabilité ne veut pas dire inactivité. Nous souhaitons continuer à proposer des filières disciplinaires à partir desquelles nous pouvons intégrer l’interdisciplinarité.

Cette stabilité est importante, elle signifie aussi que l’on ne réinvente pas le cursus à chaque effet de mode. Pour lancer une nouvelle filière, il faut compter 2 ans de travaux préliminaires. Les filières sont stables, et pour nous adapter aux besoins du tissu économique fribourgeois et régional, nous construisons des partenariats avec des entreprises ou des associations professionnelles. Ainsi, nous avons proposé récemment un programme interdisciplinaire complémentaire réalisé durant l’été pour quelques étudiant-e-s, sur sélection, dans le domaine de la robotique et mécatronique, avec trois partenaires régionaux.

L’école dispose-t-elle d’assez de professeur-e-s?

Je dirais qu’actuellement, le plus gros défi est d’augmenter le nombre de poste de professeurs. Nous avons bien conscience que l’État de Fribourg doit suivre une ligne budgétaire. Néanmoins, depuis 2008, le nombre d’étudiant-e-s a augmenté de quasiment un tiers et notre activité de Recherche appliquée a très fortement augmenté suite à l’introduction de la loi sur la HES-SO Fribourg. Le nombre de professeur-e-s n’a pas été augmenté en proportion. C’est une condition pour réaliser nos objectifs.

Et les locaux?

Le projet le plus important actuellement est le projet de déplacement de la filière d’architecture sur le site de blueFACTORY, ce qui permettra le retour de l’École technique de la construction sur Pérolles. Pour les vingt prochaines années, les locaux deviendront néanmoins un enjeu important. Avec l’évolution des approches pédagogiques, l’École aura surtout besoin de plus de locaux adaptés aux nouvelles formes d’enseignement. L’enseignement du futur prendra la forme de travaux de groupe, de workshop, qui nécessitent des espaces pensés pour la discussion. Nous manquons également de grands auditoires.

Pour conclure, quelles sont les tâches qui vous occupent le plus dans votre fonction?

De manière générale, mon rôle est de battre le rythme de l’année académique en soutenant les filières dans les situations nouvelles et en accompagnant les développements. Je le vois comme un rôle de service. Je dois également anticiper les développements et être à l’écoute des besoins. Finalement, la participation à la définition et la mise en œuvre de la stratégie du domaine Ingénierie & Architecture de la HES-SO (N.D.L.R.: ce domaine est formé des 6 hautes écoles proposant des formations en ingénierie ou architecture, à savoir les écoles de Fribourg (HEIA-FR), de Genève (HEPIA), d’Yverdon (HEIG-VD), de Neuchâtel (HE-Arc Ingénierie), de Sion (HEI-VS) et de Changins (Haute école de viticulture et œnologie) est un aspect essentiel de mon travail. Cette organisation demande une certaine coordination. Elle nécessite aussi d’identifier les bons degrés de liberté. Il faut restreindre au minimum l’uniformisation et lui préférer, lorsque c’est nécessaire, l’harmonisation.

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Cérémonie de clôture https://125.heia-fr.ch/ceremonie-de-cloture/ Tue, 19 Oct 2021 15:17:49 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=4675 Après près de 10 mois de festivités, les 125 ans de la HEIA-FR se sont terminés le 15 octobre avec une cérémonie de clôture au MIC.

Merci à toutes les personnes qui ont contribué au succès du projet et à nos nombreux partenaires pour leur soutien précieux !

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Table ronde : Humain et technologie digitale : qui contrôle qui? https://125.heia-fr.ch/table-ronde-humain-et-technologie-digitale-qui-controle-qui/ Fri, 01 Oct 2021 09:03:42 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=3943 Vous n’avez pas pu participer au débat sur la digitalisation organisé le 30 septembre ? Regardez-le en vidéo !

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La journée de la mobilité en images https://125.heia-fr.ch/la-journee-de-la-mobilite-en-images-2/ Tue, 28 Sep 2021 05:00:00 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=3925 Revivez la journée de la mobilité organisée par la HEIA-FR au Marly Innovation Center en images !

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« Orthoptera » à La Télé https://125.heia-fr.ch/orthoptera-a-la-tele/ Mon, 27 Sep 2021 05:00:00 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=4631 Découvrez le reportage de La Télé sur notre exposition d’art digital « Orthoptera, un saut dans l’inconnu ».

Vous n’avez pas encore vu l’exposition ? Venez nous rendre visite encore jusqu’au 30 septembre ! « Orthoptera » est accessible du lundi au vendredi de 9 à 17 heures.

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Améliorer la qualité de vie grâce à la technologie https://125.heia-fr.ch/ameliorer-la-qualite-de-vie-grace-a-la-technologie/ Fri, 24 Sep 2021 05:00:00 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=4598 L’interdisciplinarité qui se construit entre collègues, entre chercheurs-euses, permet de développer des solutions qui répondent aux besoins du terrain.

En collaboration avec la HETS-FR, l’institut HumanTech a développé une application en réalité virtuelle pour les jeunes ayant une déficience intellectuelle qui leur permet de s’entraîner en toute sécurité pour mieux gérer des situations de la vie courante.

Vidéo produite par Swisscom

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Des solutions novatrices pour répondre aux défis de santé https://125.heia-fr.ch/des-solutions-novatrices-pour-repondre-aux-defis-de-sante/ Thu, 23 Sep 2021 07:52:31 +0000 https://125.heia-fr.ch/?p=4587 Les projets interdisciplinaires entre les quatre HES de la HES-SO Fribourg contribuent à l’enrichissement des programmes d’études, des expériences entre étudiant-e-s et le développement d’innovations.

Pour concrétiser cette collaboration, l’institut HumanTech a développé, en collaboration avec la HEdS-FR, le projet DHC3, le Digital Health and Care Competence Center.

Découvrez comment ce projet développe des solutions concrètes pour répondre aux besoins du terrain en termes de qualité de vie et du travail.

Vidéo produite par Swisscom

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